Fracture numérique

La fracture numérique constitue un véritable frein au développement de l’Afrique dans le sens où elle est matérialisée par une inégalité face aux possibilités d’accéder et de contribuer à l’information, à la connaissance et aux réseaux.  À l’avenir, les NTIC devraient jouer un rôle clé dans le développement et l’intégration socioéconomique du continent.

L’Afrique est aux prises avec d’importantes difficultés liées à la fracture numérique, raison pour laquelle depuis 2005, une semaine africaine des TIC (SATIC) est organisée sur le continent afin de permettre aux participants de chercher des solutions à ce problème. L’événement a lieu sur l’ensemble du continent dans la troisième semaine du mois de novembre. Le but de cette semaine est de faire l’état des lieux et de mettre l’accent sur les progrès réalisés et les mesures à prendre afin de construire une société de l’information et de la connaissance africaine ouverte à tous les africains. L’Afrique, avec seulement 140 millions d’internautes, soit un taux de pénétration d’Internet de 13,5%, est le parent pauvre du domaine. Elle est ainsi souvent prise en exemple de la désormais célèbre fracture numérique Nord-Sud. Cependant, avec l’éclosion extraordinaire de la téléphonie mobile sur le continent, il faut quand même relever que 649 millions de cartes SIM ont été commercialisées en Afrique au 4e trimestre 2011, ce qui en fait le deuxième marché mondial de la téléphonie mobile derrière l’Asie, et celui qui connaît le plus fort taux de croissance depuis dix ans: soit 30% par an en moyenne. Donc, l’espoir est permis en matière de réduction de la fracture numérique qui pénalise jusqu’à présent assez gravement l’économie africaine.

Quelques données chiffrées :

La fracture numérique est présentée par de nombreux spécialistes comme un problème intimement lié au sous-développement car elle est le reflet des nombreuses inégalités engendrées par le sous-développement. Considérée comme la «Terre promise» des télécoms, l’Afrique est obligée de trouver des solutions à la fracture numérique qui, même résolue, ne peut à elle seule garantir au continent le développement durable auquel il aspire. Le CIPINA en fait un de ses chevaux de bataille.