Immigration

L’étau se resserre pour les Africains qui désirent s’installer dans les pays européens et la Suisse ne fait exception à cette réalité. Plusieurs lois concernant l’immigration sont entrées en vigueur  depuis quelques années, telles que l’accord sur la libre circulation avec l’Union européenne en 2002, la révision de la loi sur l’asile en 2007 la nouvelle loi sur les étrangers en 2008. Avec ces restrictions de plus en plus sévères, quelles sont les réelles possibilités d’immigration pour les Africains dans les pays du Nord, en Suisse particulièrement ?

Les africains qui émigrent dans les pays du Nord, et dans une certaine mesure dans certains pays du Sud, dans l’espoir de trouver de meilleures conditions de vie et de travail pour eux-mêmes et leur famille, sont de plus en plus nombreux. Cette migration joue un rôle prépondérant dans la croissance de l’économie des pays d’accueil et exerce également une grande influence sur le développement de leurs pays d’origine.

Pour ce qui est de l’immigration africaine en Suisse, des études ont démontré que les Africains qui viennent en Suisse de manière légale le font principalement par le biais de demandes d’asile politique ou de regroupements familiaux, sans oublier les étudiants et les conjointes et conjoints africains de  citoyens suisses. Même si les possibilités d’immigrer en Suisse pour un Africain existent, force est de constater qu’elles sont de plus en plus compliquées étant donné la mise en pratique de critères d’admission de plus en plus dissuasifs. Cette réalité n’est pas que suisse, elle pourrait être étendue à plusieurs pays de l’espace Schengen, d’Amérique du Nord, d’Océanie. Malgré les risques et malgré la complexification des procédures, les Africains vont continuer d’immigrer en Suisse, à en croire certains spécialistes de l’immigration. En effet, l’histoire de l’Homme a toujours été intimement liée à l’immigration. Les Africains continueront donc d’immigrer en Suisse, même si la Confédération finance de nombreux projets de développement sur le continent pour limiter les flux des africains vers la Suisse. Même si cette action est salutaire, elle ne freinera pas les Africains dans leur élan de rejoindre la Suisse. D’autre part, en plus de la coopération au développement, il est essentiel que des projets d’intégration adaptés soient mis en place dans les pays d’accueil. Plusieurs communes suisses font des efforts louables dans ce sens. Insuffisants hélas. Le CIPINA travaillera avec les communes et cantons suisses sur cette thématique et tentera de lui apporter des solutions respectueuses des droits humains et des traités internationaux. Il collaborera d’une manière plus générale avec toute organisation, nationale ou internationale, avec et sans but lucratif, soucieuse de  réfléchir sur la question. De cette collaboration, naîtront des propositions et recommandations aux différents partenaires du CIPINA, qu’ils soient étatiques, issus de la société civile, ou autres.

Par cette démarche, nous espérons tordre le cou à plusieurs clichés et préjugés qui ternissent l’image de l’Africain, alors que l’apport de celui-ci est indéniable dans le fonctionnement de bien des secteurs de leurs pays d’accueil.